Monsieur le Sous-Préfet,
Messieurs les Ministres,
Madame le Consul général de Pologne,
Messieurs les Présidents,
Monsieur le Maire,
Monsieur Zaleski-Zamenhof,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis espérantistes,
OUS
voici réunis sur cette place Zamenhof, devant la gare
des Tintelleries, pour rendre hommage à notre guide dont
le buste, sculpté par Monsieur Poirier, se dresse devant
vous.
C'est dans cette gare qu'en 1905 arriva Louis-Lazare Zamenhof,
initiateur de la langue internationale espéranto, pour
assister au premier Congrès mondial.
Cent ans se sont écoulés depuis, durant lesquels
l'idée généreuse de Zamenhof s'est répandue
dans le monde entier grâce aux militants fervents de l'espéranto,
irremplaçable moyen de communication entre les hommes
et les peuples, au-delà de la barrière des langues,
des nationalismes, des idéologies destructrices.
Des censeurs sans doute mal informés refusent à
l'espéranto le droit d'exister, au prétexte qu'il
n'aurait pas d'histoire.
Bien au contraire, l'histoire de l'espéranto même
est extraordinairement dense et riche, mais, en même temps,
elle est profondément ancrée dans l'histoire du
monde au cours des cent dernières années et dont
elle est inséparable.
Dès le début de son développement, l'espéranto
a été contrecarré, combattu, dénigré,
les espérantistes persécutés dans de nombreux
pays, totalitaires ou non.
En rendant effectif le développement d'une langue de
la paix et de la fraternité, Louis-Lazare Zamenhof, fervent
humaniste, ne se doutait pas que tant d'espérantistes
seraient poursuivis, déportés, exterminés
dans les camps de la mort.
C'est ainsi qu'en 1940, son fils Adam est fusillé,
ses filles Zofia et Lidja et sa sur Ida sont déportées
à Treblinka où elles périssent.
Son petit-fils Louis-Christophe Zaleski-Zamenhof, présent
parmi nous aujourd'hui, a pu échapper au terrible sort
qui lui était promis.
L'histoire est pleine de ces récits de persécutions,
hélas.
Cependant, malgré tout, l'espéranto est toujours
vivant et est plus que jamais nécessaire aux relations
fraternelles entre les hommes.
Aussi, au-delà de l'hommage que nous rendons à
Louis-Lazare Zamenhof, ce sont tous les espérantistes
persécutés ou morts en déportation que
nous honorons aujourd'hui.